Ce livre est un voyage à travers les six régions de la Colombie et permet au lecteur de vivre la nature dynamique et variée de la chaleur colombienne. Ses réalisateurs le décrivent comme une espèce de dictionnaire des gestes transmettant de la chaleur. C’est un voyage non seulement à travers les six régions touristiques du pays, mais aussi à travers les expressions de la chaleur locale.
A travers cette œuvre, le lecteur expérimente ou vit les multiples dimensions de la chaleur colombienne. Quelles sont ces dimensions ? Celles qui mélangent le regard local et mondial en même temps, qui expriment et reflètent une diversité culturelle, régionale, identitaire et démographique.
« Que supposait faire une telle œuvre ? Il s’agissait de créer un livre qui reflète la chaleur des Colombiens et des Colombiennes en tenant compte de leur diversité régionale, raciale, de genre, d’âge, culturelle, biologique, écosystémique… Il fallait y reproduire toute cette richesse », nous explique Andrés Barragán, de Puntoaparte Editores, en soulignant le défi relevé dans chaque étape du processus.
ProColombia avait une idée très claire de créer Le Livre de la chaleur. Malgré les difficultés affrontées et au cours des remue-méninges effectuées, l’équipe a priorisé que ce livre ne porte pas que sur l’artisanat et le folklore de la Colombie, mais aussi sur les progrès du pays en matière de développement professionnel et technologique et d’autres domaines plus innovateurs.
Comment Le Livre de la chaleur a-t-il été créé ?
Andrés a fait partie de l’équipe de Puntoaparte Editores, la société qui a travaillé avec ProColombia pour élaborer cette production éditoriale si ambitieuse et gratifiante.
Comment a-t-il été fait ?
Andrés nous explique que l’équipe s’était organisée autour de quatre domaines de travail. Mais d’abord, il a été nécessaire de penser à la production : « Le pays s’est divisé en ses six régions touristiques : la Grande Caraïbe Colombienne, le Pacifique Colombien, les Andes Occidentales Colombiennes, les Andes Orientales Colombiennes, le Massif Colombien et l’Amazonie-Orénoque Colombienne ».
Après avoir identifié chaque territoire avec ses caractéristiques et attributs particuliers, il fallait des personnes capables d’incarner cette grande diversité, raison pour laquelle l’équipe s’est lancée, à travers plusieurs contacts, à la recherche de gens qui représentent la « chaleur colombienne ».
Le deuxième domaine de travail était celui des photographes : une équipe de six à huit photographes ont travaillé de manière simultanée tout au long du territoire colombien, chacun d’entre eux s’occupant essentiellement d’une région en particulier. Il est vrai qu’il y a six régions, mais plus de photographes. Andrés nous explique que la grande dimension de l’Amazonie-Orénoque les a obligés à lui destiner plus de ressources humaines pour l’aborder correctement.
Le troisième domaine de travail, constituant un tout avec le précédent, était celui des journalistes, qui ont travaillé en tandem avec les photographes. En effet, une bonne histoire mérite d’être racontée et, en même temps, montrée de la meilleure manière possible. Andrés admet que ces « petites équipes » ont été essentielles lors du travail de pré-production sur le terrain. « Cela nous a permis de ratifier le professionnel choisi par la production à Bogota. Le cas contraire, il fallait en trouver un autre. Pendant que les photographes faisaient leur travail, les journalistes réalisaient les entretiens et, notamment, exploraient la chaleur en tant que telle ».
Quel a été le grand défi ? Celui de trouver des gens dont la chaleur soit éloquente, photogénique ou mémorable. « Il est très difficile d’appliquer des paramètres à la chaleur », souligne Andrés. Cette tâche a été sans doute difficile et a concerné la pré-production et le fait d’être surpris sur le terrain.
Le quatrième domaine de travail était celui de la maison d’édition, qui recevait les photos et les textes pour les éditer et maquetter en fonction du design et de l’esthétique du livre. Cette tâche a duré entre trois et quatre mois, pendant la pandémie.
Un « dictionnaire » très particulier qui nous parle de la Colombie : voilà Le Livre de la chaleur
Quand le projet de Le Livre de la chaleur a démarré, ce n’était qu’une histoire de sourires et de poignées de main qui nous souhaitaient la bienvenue. Cependant, nous nous sommes rendu compte sur le terrain que la vraie dimension de la chaleur consistait non seulement à nous accueillir avec un sourire mais aussi à nous raconter un conte, à danser, à nous inviter à manger, à prendre soin de nous, à nous offrir un lit pour dormir.
Voilà ce que les photographes et les journalistes ont vécu. Leur mission était celle de combiner l’image au texte afin de représenter exactement la chaleur. À vrai dire, ç’a été beaucoup plus qu’arracher un sourire aux protagonistes.
“Cada fotografía es la manifestación más genuina de lo que es un colombiano y cada página está escrita para que tengas el encuentro más cercano con esa calidez que los hace únicos”, aseguran desde el primer apartado del Libro de la calidez.
“Este libro, hecho hace veinte años, tendría solo artesanos, gente cocinando comida típica, y sería básicamente un registro folclórico. Hoy en día el país está cambiando, es mucho más dinámico. Tenemos emprendedores creativos, gente que trabaja en cine, restaurantes, hoteles con propuestas gastronómicas muy innovadoras, que entiende que estamos en un mundo globalizado”, finaliza Andrés, más que contento con las repercusiones generadas con el material.
« Chaque photographie est la manifestation la plus authentique du Colombien et chaque page vise à que tu aies une rencontre avec cette chaleur unique », signale le premier paragraphe de Le Livre de la chaleur.
« Si ce livre avait été créé il y a vingt ans, il n’y aurait compris que des artisans et des plats typiques. Il n’aurait été qu’un registre du folklore. De nos jours, le pays est en train de changer et est beaucoup plus dynamique. Nous avons des entrepreneurs créatifs, des gens qui travaillent au cinéma, dans des restaurants et des hôtels avec une gastronomie très innovatrice, qui comprennent bien que nous vivons dans un monde globalisé », conclut Andrés, très heureux des répercussions du matériel.
Fiche technique de ce voyage à travers la chaleur colombienne :
– Il compte 212 pages comprenant des textes, des photographies, des sommaires et des remerciements.
– Il est divisé en six chapitres consacrés aux six régions colombiennes.
– Il réunit les témoignages de 46 Colombiens qui expriment leur chaleur à partir de leurs histoires de vie, leurs travaux artisanaux, leurs initiatives, leurs loisirs, entre autres.
– Il compte 164 photos (nous les avons comptées !).
